CAIRN A PRIÈRES

 

Écrire sur les pierres une prière, un vœux c'est une nécessité pour grand nombre d'êtres humains depuis des millénaires. Les bouddhistes dressent des monticules de pierre (cairns) pour y planter un bâton auquel attacher de petits drapeaux de prières de cinq couleurs à fin que le vent les propage à l'univers. Autrefois, chez les Amazighs du nord du Maroc (berbères) des "Lehouch" ou " "Amenhir", servaient aux prières, on en trouve près des sources, des grottes et des arbres, au bord des lacs, aux cols, aux sommets des montagnes, qui sont dédiées aux génies " Maîtres de la terre ". Le passant ramasse une pierre, la baise, l'ajoute au mur ou tas. Il dépose avec elle toute influence mauvaise, une prière et apaise le génie. ( http://www.cemaroc.com/t38p80-maroc-central-j-robichez  ). Qu'en est-il aujourd’hui de ces rituels de campagne pour les habitants des grandes villes, religieux ou pas ? Quel type de nouveau lien pourrait être crée, comme un chemin à prendre pour trouver un juste milieu et ne plus vivre dans des extrêmes ? Quel est le lien, le medium de cet entre deux NATURE-VILLE, RELIGION - SPIRITUALITÉ, CIEL - TERRE, CIEL - PIERRE, PIERRE – CIEL...? Ma démarche artistique est un projet d'action spirituel et social visant à inviter le public à tenter de (re)créer sur une période plus ou moins longue, un lien entre la matière et l'esprit, la nature et la ville, inviter chacun à parcourir ces chemins qui semblent s'opposer à l’extrême et qui pourtant se croisent en un point d'équilibre à chacune de nos respirations, à chacun de nos pas. Comment réaliser ce projet ? Par étapes, collecter des vœux, des prières dans l'espace public...Installer des Cairns d'abord à la campagne et petit à petit, les faire se rapprocher de la ville, pour arriver à installer un Cairn monumental à prière dans le centre ville de Marseille ou ailleurs. Cette installation permettrait d'y associer des rdv musicaux, de danse et de poésie.

 

 

Festival de La Grande Famille - Juillet 2016